Gare Thiais-Orly – Grand Paris Express – Ligne14 Sud – Thiais, France

Gares du Grand Paris Express

EN QUELQUES CHIFFRES

  • 200 km de nouvelles lignes de métro automatique
  • 68 futures gares, connectées avec les réseaux de métro, RER, Transilien, et bus.
  • 80% des gares connectées au réseau existant : métro, RER, transilien, tramway.
  • 3 millions de voyageurs attendus par jour sur l’ensemble du réseau.
  • 153 communes traversées.
  • 140 km2 de zones urbaines à aménager.
  • 180 projets urbains d’ores et déjà engagés dans les quartiers entourant les gares qui seront mises en service en 2024 et 2025.

Les nouvelles gares du réseau Grand Paris Express sont des sources de développement urbain, des catalyseurs d’activité et des pôles multimodaux de transport. L’ensemble de gares répond à un cahier des charges commun qui assure la cohérence du réseau.

Chaque ligne a fait l’objet d’une coordination entre les architectes des différentes gares. Cependant, chaque station est un projet singulier qui reflète l’identité des territoires desservis.

Le travail architectural a donc eu pour objectif d’intégrer chacune des stations dans son contexte, en s’adaptant aux particularités des différents sites, et à enrichir la relation avec le public pour procurer aux usagers une expérience unique dans leurs déplacements journaliers.

Grâce aux nombreuses correspondances avec le réseau de transport existant, le nouveau métro constituera une alternative à l’utilisation de la voiture pour les déplacements du quotidien. Des projets immobiliers bas carbone et moins énergivores verront le jour dans les quartiers de gare (constructions biosourcées, écoconception, exigences thermiques…). Cette nouvelle offre de logements limitera l’étalement urbain et l’artificialisation des terres en Île-de-France.

Pour accompagner cette transformation urbaine, les gares seront des lieux d’interventions artistiques issues de la collaboration « Tandems » entre architectes et artistes.

« Tandems » est un projet de la Société des grands projets conçu et mis en oeuvre par la direction artistique et culturelle du Grand Paris Express menée par José-Manuel Gonçalvès avec le Centquatre-Paris, Manifesto et l’agence Eva Albarran. Le Centquatre intervient dans ce programme comme pivot entre la direction artistique, le tandem artiste-architecte et le commanditaire du réseau de transport, la Société des grands projets. La direction artistique, assurée par José-Manuel Gonçalvès, est quant à elle garante des exigences artistiques et de la faisabilité du projet global.

Ces oeuvres entreront en résonnance avec le projet architectural créant ainsi la plus grande collection d’art urbain d’Europe.

Valode & Pistre est en charge de la conception de trois des nouvelles gares du Grand Paris Express : Thiais/Orly, Les Ardoines, Vert de Maisons

Gares du Grand Paris Express

Gare Thiais/Orly Thiais

M 14 — RER C

La gare du réseau express du Grand Paris de Thiais/Orly est située au Nord des installations techniques de l’aéroport d’Orly dans une zone dominée par des implantations industrielles disparates à vocation de stockage.

Le contexte est destiné à évoluer : 3 ZAC situées respectivement à l’Est, à l’Ouest et au Nord de la future gare vont se développer.

Le volume émergeant de la gare est donc conçu comme le point de départ de ces urbanisations nouvelles. Il se compose ainsi comme un volume simple, unique et dynamique organisé selon les 4 points cardinaux. Chaque face de la gare s’ouvre par une vaste arcade qui communique avec le hall d’accueil. L’espace intérieur est dessiné comme une large voute d’arête aux lignes tendues qui laisse passer la lumière du ciel.

L’intersection des 4 voutes cylindriques souligne les orientations cardinales du projet. Ce dispositif permet de faire pénétrer la lumière du jour dans les profondeurs de la gare. Cet éclairage naturel accompagne ainsi le mouvement des escalators superposés en acier et verre qui rejoignent les quais de la gare situés en contrebas. L’ascension et la descente deviennent ainsi une véritable expérience pour les usagers.

La couverture en ogive du hall d’accueil, par la qualité de la lumière diffusée dans l’espace intérieur, évoque la voute céleste. C’est cette caractéristique qui est exploitée par Lyes Hammadouche pour imaginer son intervention plastique combinant des objets satellitaires et des projections.

Gare Thiais/Orly

Fiche technique

Localisation

Thiais

Programme

Gare du GPE

Maître d’Ouvrage

  • Société du Grand Paris
  • RATP

Maitrise d’OEuvre

  • Systra (Mandataire)
  • Setec

Livraison

2024

Nombre de voyageurs estimé par jour

30 000

Correspondances

RER C, Bus, Orlybus, TGV

Profondeur des quais

26 mètres

Surface

11 400 m2

Gare Thiais / Orly

Lyes Hammadouche, artiste invité «Tandem»

Né en 1987 à Alger, Lyes Hammadouche arrive en France à l’âge de 6 ans et sort diplômé des Arts Décoratifs de Paris en 2013. Il est particulièrement remarqué en 2015 alors qu’il est invité par le collège des Bernardins pour une carte blanche.

Dans ses productions, il crée un cycle, entretient un rythme, englobe un espace et tente d’en percevoir le détail. Sculptures, installations, photographies, films et performances convergent vers la perception du temps dans sa durée. Son travail a fait l’objet de plusieurs expositions personnelles ou collectives à l’étranger au Zenter Fur Kunst und Media de Karlsrühe en 2011 ainsi qu’à la foire Variation 2014.

En réponse à l’architecture de la Gare de Thiais-Orly et de son plafond en voûtes d’arêtes, s’ouvrant aux quatre points cardinaux, Lyes Hammadouche suspend quatre sculptures satellitaires de 4,5 mètres de diamètre (avec les excroissances) dans le hall principal.

L’oeuvre reprend et transforme un des objets emblématiques et historiques des gares : l’horloge. L’artiste décline quatre formes à l’esthétique futuriste qui agissent comme une horloge diffractée dans l’espace. Elles décrivent des rotations par minute, heure, jour et année, suivant le mouvement des astres et rythmant subtilement le passage du temps.

L’installation s’ancre ainsi dans la continuité de la réflexion architecturale : la structure en double voûte du bâtiment valorise sa verticalité, elle insiste également sur une orientation cardinale de la gare : historiquement, les gares furent le centre névralgique au coeur d’une implantation humaine.

Les sculptures en fibre de carbone, inox et aluminium citeront également les rapports d’échelles et d’espaces perceptibles dans une gare, ce fut un point essentiel lors des multiples entretiens avec José-Manuel Gonçalves.

« Suspendues aux quatre points cardinaux de la station, 4 sculptures futuristes, bien qu’elles ne soient ni boussole ni horloge, impriment leur rythme en s’inspirant de l’heure, du jour, du mois et de l’année. » Lyes Hammadouche

Coupe
Lyes Hammadouche, artiste « Tandem »
Lyes Hammadouche, artiste « Tandem »

Valode & Pistre est aujourd’hui

l’une des premières agences françaises

d’architecture et d’urbanisme.

Fondée en 1980 par Denis Valode et Jean Pistre aujourd’hui entourés de 9 associés

200 architectes de 30 nationalités

150 réalisations à travers le monde

Implantée à Paris et Beijing

Basée à Paris avec une filiale à Beijing, elle développe des projets en France et dans le monde entier : Europe, Asie, Moyen-Orient, Afrique et Amérique Centrale.

La pratique de Valode & Pistre porte sur des échelles très diversifiées, depuis la conception de plans d’ensemble pour des villes nouvelles jusqu’au dessin de pièces de mobilier.

Elle concerne également des programmes très variés, avec une expertise particulière dans le domaine des grands équipements, des tours, des sièges sociaux, des projets culturels et des nouveaux quartiers mixtes.

Dans tous les secteurs d’intervention, les architectes s’attachent à transférer les apports et les innovations d’un domaine à l’autre, et surtout à proposer des réflexions de fond renouvelées et inédites qui vont au-delà du projet lui-même. C’est en particulier le cas en matière de qualité des lieux de vie et de travail ainsi que des espaces publics. Pour ce faire, l’agence puise au coeur d’interrogations plurielles, autant sociologique, scientifique, qu’écologique, éthique, esthétique, culturelle… Cette volonté d’être « au carrefour de tout» -terreau à géométrie variable – nourrit une gymnastique intellectuelle, incarnation même du processus créatif. « Ce qui nous intéresse, c’est créer des bâtiments qui n’auraient pas pu naître à un autre endroit. Le geste architectural a alors un sens, des racines ».