Nous vivons sur l’ensemble du territoire français et bien au-delà une saison tendue sur l’énergie et sur l’approvisionnement en granulé en particulier.
Bref retour sur une année tout à fait particulière :
> Les producteurs de granulé en Europe ont eu d’important stock de granulé à la sortie de l’hiver 2020-2021.
Conséquence : une forte baisse des prix jusqu’en mai 2021 et logiquement un ralentissement de la production
> Les ventes de poêles et chaudières ont fortement progressé ce qui a contribué à environ 300 000 tonnes de consommation supplémentaire.
> La hausse du prix des énergies a entraîné :
- Un effet »pâte » et « papier toilette » : comme lors du premier confinement, certains consommateurs surstockent
- Une hausse significative de la consommation des poêles et de certaines chaufferies collectives à granulé en appoint d’une autre énergie.
On estime que ce double effet a entraîné une consommation inattendue et soudaine de plus de 200 000 tonnes sur 2021. Les promesses non tenues des autres énergies mettent sous tension le marché du granulé qui devient un secours économique pour les ménages l’utilisant en appoint.
Entre la hausse naturelle prévisible (vente d’appareils) et ce surstockage « panique », la consommation de granulé en France a progressé d’au moins 500 000 tonnes soit 26% par rapport à 2020. C’est une situation compliquée à vivre pour notre filière du chauffage au granulé de bois. Mais le granulé n’est pas l’énergie la plus perturbée en ce moment ; ce serait même plutôt celle qui l’est le moins.
Cette conjoncture fait monter les prix pour deux raisons :
> La première liée à une forte consommation de granulé comme expliqué précédemment
> La deuxième liée à la hausse des coûts de production et de distribution (électricité, plastique des sacs, logistiques, pièces, …). Conséquence directe : les prix de ce printemps et de l’été prochain seront plus levés que les années précédentes, car les prix ne redescendront pas aux niveaux de 2019 ou 2020.
Malgré cette hausse qui s’explique par un contexte très particulier, le granulé de bois est une énergie encore très compétitive puisque le gaz est au moins 50% plus cher et l’électricité 3 fois plus chère. De plus, il s’agit d’énergie renouvelable, neutre en CO2 et créatrice d’emplois.
Le chauffage du granulé est toujours et encore le bon choix.
Cette situation est la rançon du succès de notre belle énergie qu’est le granulé de bois.
La filière continue de se structurer :
> Nous sommes passés en 20 ans de 15 000 tonnes de granulé de bois produit en France à près de 2 millions de tonnes, soit plus de 100 fois plus. Les producteurs français ont toujours su s’adapter et accompagner le développement de la consommation ; ils continueront à le faire. La hausse des capacités de production reste importante (1 million de tonnes d’ici 2023-2024 soit +50%) grâce à un volume de sciage en hausse et une consommation de sous-produits de l’industrie du bois (papèterie en particulier) en baisse, ainsi qu’une consommation de bois bûches en baisse.
> Les distributeurs de granulé de bois continuent d’investir dans le stockage, les moyens de livraison et la relation client pour améliorer leur agilité logistique. Ils incitent aussi leurs clients approvisionner au printemps ou en été pour atteindre un double objectif : répartir les stocks au plus près du client final et éviter ainsi la sur demande de livraison en saison de chauffe ; sur demande qui pénalise la réactivité. Ce fonctionnement permet aussi de faire bénéficier aux clients des meilleurs prix sur l’année.
> La profession dans son ensemble s’améliore continuellement par les informations économiques (ventes d’appareils, niveau de prix, …) rassemblées et rediffusées par Propellet, par le niveau d’informations des différents parties prenantes, par les formations dédiées à nos métiers.
Le chauffage au granulé accélère son développement et est une énergie pérenne et vertueuse.