Light + Building 2024 : les Leds dominent l’éclairage

Pascal Poggi pour batimedia

Au salon Light + Building 2024 à Francfort, tous les types de luminaires sont exposés, depuis la lampe de chevet, jusqu’à l’éclairage public, en passant par l’éclairage de bureau et la signalisation. Une certitude, les Leds sont devenues l’unique source de lumière, pour l’instant.

Pascal Poggi pour batimedia

Le groupe chinois Golden Sea, spécialiste de l’éclairage, grandit à travers le monde grâce à la création de nouvelles marques et à l’acquisition de marques existantes. Golden Sea a notamment acheté le français AYRTON, créé en 2001 et qui développe notamment des solutions d’éclairage architectural et d’éclairage scénique à base de Leds. Cette année, Golden Sea met en avant GSARC, une nouvelle marque consacrée au développement de luminaires et de logiciels pour l’éclairage architectural. Doc. PP

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Les Leds autorisent des luminaires très fins

Les dimensions comparativement réduites des Leds et la possibilité de les monter en rubans rigides ou souples sont en train de bouleverser la conception des luminaires aussi bien intérieurs qu’extérieurs. Il devient possible de proposer des luminaires d’un centimètre de largeur sur plusieurs mètres de longueur, droits ou courbes, rigides ou même souples, dispensant une puissance d’éclairement importante

Pascal Poggi pour batimedia

L’Italien CIVIC Light in Italy propose à Light + Building 2024, sa nouvelle collection STILO : des barres de lumière disposées en applique, au plafond, suspendues, encastrables dans les murs ou plafonds, etc. Les luminaires sont en aluminium et équipés de Leds produisant une lumière blanche dans des températures de 5500 K, 4000 K et 3000 K. le driver est toujours inclus dans le luminaire et CIVIC propose un pilotage en DALI2. Les luminaires affichent un indice de protection IK = 08, ce qui traduit une excellente résistance aux chocs, et un IRC (Indice de Rendu des Couleurs ou CRI en anglais) de 90. Les luminaires STILO sont disponibles en 850, 1130 ou 1410 mm de longueur. Gâce au Leds, leurs puissances en W sont ridiculement faibles : de 21 W en 230 V pour 2930 lm (lumen : le flux de lumière diffusé). CIVIC montrait aussi GRACE, sa gamme courbe : 4000 K, pilotable en DALI avec driver incorporé. Doc. PP

Pascal Poggi pour batimedia

LIGHT&MORE GmbH, membre du groupe NÄVE, insiste sur les courbes rendues possibles par l’emploi des Leds. L’entreprise propose toutes sortes de luminaires, toujours à base de Leds, pour l’intérieur et l’extérieur. Doc. PP

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Les Leds organiques, DELO en français pour Diode Electroluminescente Organique, mais plus connues sous l’acronyme anglais OLED (Organic Light-Emitting Diode) sont très largement utilisées pour la fabrication d’écrans (téléviseurs, smartphones, ordinateurs, tablettes, etc.), mais demeurent rares en éclairage. Leur flux de lumière est plus réduit que celui des Leds, mais à diffusion de lumière identique en lumen, leur consommation d’électricité est inférieure à celle des Leds. Elles sont pour l’instant proposées par quelques fabricants pour l’éclairage d’ambiance intérieur. Doc. PP

Pascal Poggi pour batimedia

Matter fait son apparition pour le pilotage de l’éclairage, soit associé au Wifi, soit à Thread pour le transport des données Matter. MEGAMAN, une entreprise allemande fondée en 1994, propose déjà des solutions Matter sur Thread pour le pilotage de l’éclairage domestique, associé à la commande vocale à travers Siri d’Apple ou Google Home. Doc. PP

Chaud, froid, eclairage et absorption acoustique

Pour les bureaux, l’allemand Interpanel propose une solution quatre-en-un dans le Hall 4.1 à Light + Building 2024. Il s’agit de panneaux rayonnants à circulation d’eau chaude ou froide, contenant seulement 3 l/4 m². Leur sous-face en contact avec l’air ambiant du local est constitué d’un polymère particulier, dont ils n’ont pas souhaité préciser la nature, mais qui possède un avantage considérable : sa température surfacique ne descend pas en dessous de la température ambiante dans la pièce.

Pascal Poggi pour batimedia

Du coup, en mode rafraîchissement, les panneaux Interpanel sont alimentés avec une température d’eau jusqu’à 6°C pour une absorption de chaleur maximale, sans risquer d’atteindre la température de point de rosée qui provoquerait l’apparition d’une condensation en sous-face des panneaux. Bref, leur puissance d’absorption de chaleur par m² est plus importante que celles des panneaux rayonnants classiques et leur régulation est simplifiée. A Light + Building, une caméra thermique montrait une température ambiante de 27°C, avec une humidité ambiante de 70% et une température de sous-face des panneaux de 11°C, sans condensation. Doc. PP

Pascal Poggi pour batimedia

De plus, la sous-face en polymère comporte des propriétés d’absorption acoustique, pratique dans un environnement de bureaux en open space, et peut être équipée d’une solution d’éclairage en Leds. En tant que système de chauffage et de refroidissement silencieux doté d’une technologie LED longue durée, les panneaux Interpanel ne requièrent aucun entretien particulier.

Pascal Poggi pour batimedia

A Light + Building, Interpanel annonce une extension de son offre 4-en-1 avec l’ajout d’une pompe à chaleur air/eau réversible de 20 kW de puissance unitaire, utilisant le R290 comme fluide. Ces pac sont cascadables jusqu’à 100 kW. Ce qui, selon Interpanel, devrait suffire pour chauffer et rafraîchir des bâtiments neufs de plus de 4000 m².  doc. PP