La Convention des Entreprises pour le Climat (CEC), qui se déroule en 6 étapes, du 9 septembre 2021 au 18 juin 2022, sonne comme une réponse du monde économique à la Convention Citoyenne pour le Climat. Elle rassemble une diversité d’entreprises, de toutes tailles, de tous secteurs et issues de la France entière, incarnées par 150 dirigeants et leur « Planet Champion* ». Son objectif ? Émettre des propositions audacieuses et impactantes concernant la transformation climatique, destinées à être mises en oeuvre au sein des entreprises.
Philippe Boussemart, Directeur général Sto France, fabricant spécialiste de l’isolation thermique par l’extérieur et de l’embellissement de façade, et sa Planet Champion, Sophie Choplin, Directrice marketing, se sont engagés dans la CEC et livrent leurs ressentis et leurs premiers enseignements après 3 sessions.
Session 1 : la prise de conscience des limites planétaires
La CEC s’est réunie du 9 au 11 septembre pour sa session inaugurale sur le campus de l’ESTP Cachan. Les 150 dirigeantes et dirigeants, accompagnés de leur Planet Champion », se sont rencontrés pour la première fois pour vivre ensemble 3 jours axés sur le constat climatique et les limites planétaires.
Cette première session a été ouverte, comme la Convention Citoyenne pour le Climat en 2019, par Valérie Masson-Delmotte, co-présidente du groupe numéro 1 du GIEC.
Sto a vécu le même choc que les citoyens, indispensable pour se remettre en question et être à la hauteur des enjeux environnementaux. Cette première session a proposé à ses participants un large panorama d’interventions animées par des scientifiques, des économistes et des conférenciers, ainsi qu’un travail de reconnexion à soi pour inviter de nouveaux regards sur les défis de la transition écologique.
« Nous avons vraiment pris une « claque » face à l’urgence climatique et avons pris conscience que seule une action drastique permettra de réussir la transition écologique des entreprises membres de la CEC et de contribuer plus fortement au plan de transition écologique de la France. Ce n’est pas la technique qui va nous sauver mais les actions humaines », témoigne Sophie Choplin, Directrice marketing et « Planet Champion ».
En parallèle des conférences, les entreprises travaillent leur feuille de route en « camps de base » et ébauchent leurs propositions au monde politique via les sous-groupes « besoins humains ».
« Ce sont des moments d’échanges inspirants et de co-constructions qui permettent d’imaginer des futurs désirables et d’amorcer nos transformations en profondeur et sur le temps long », souligne Sophie Choplin.
* Planet Champion : “binôme” du dirigeant qui porte la mission de mise en oeuvre opérationnelle de la feuille de route.
Session 2 : Sto est entré dans le vif du sujet !
Après le constat, place à la co-construction ! La session 2 de la CEC a eu lieu à Lille du 20 au 22 octobre, avec pour thématique “Vers un nouveau Cap : réinventer son rôle et sa contribution dans le monde de demain et déchiffrer son nouveau modèle d’activité”.
Cette session a permis de consolider le collectif et de souder les participants autour d’un cap ambitieux : celui de la régénération.
« La CEC est avant tout une aventure collective. Tout seul, la tâche semble compliquée mais on s’aperçoit qu’à plus nombreux, avec la complémentarité de nos activités et de nos expériences, les idées fusent ! », relève Sophie Choplin.
Parmi les temps forts qui ont nourri et inspiré les participants : la démonstration concrète qu’un modèle économique régénératif est possible et rentable avec Eric Rampelberg d’Interface (leader mondial de la fabrication de dalles de moquette écologique) et Christophe Sempls, Co-fondateur et Directeur général de Lumia.
Au sein des ateliers de mise en pratique, chaque dirigeant a esquissé la première version de sa propre feuille de route, accompagnée et enrichie par l’intelligence collective du groupe.
Pour Sto, cette session a permis d’apporter un éclairage sur comment aborder cette problématique complexe qui dépasse tout le monde : « Changer le prisme pour s’inscrire dans un temps long rend plus facile l’identification des impacts et le choix d’un futur possible », indique Sophie Choplin.
Session 3 : en route vers la finance durable
Réinventer sa performance : comptabilité extra-financière, nouveaux indicateurs, finance verte, tel était le programme de la 3ème session de la CEC intitulée « Nouvelle boussole », qui s’est déroulée du 2 au 4 décembre à Nantes.
« La session 3 a réconcilié le monde économique que nous représentons avec la mesure extra financière des impacts de nos activités. De nombreuses entreprises et experts sont venus témoigner des possibilités de mesure et de valorisation des impacts : étape indispensable pour aller vers une économie plus durable », raconte Sophie Choplin.
Les 250 dirigeants-participants ont également eu l’occasion de partager un moment de co-construction politique avec la venue de Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, Laurence Maillart-Méhaignerie, députée et présidente de la commission Développement Durable et Aménagement du Territoire de l’Assemblée Nationale, et Alexandre Florentin, conseiller de Paris, Manager Carbone 4.
Un symbole fort pour la CEC qui oeuvre depuis le début pour avoir une résonnance politique et impliquer le monde institutionnel tout au long du parcours ! Rendez-vous a été pris au printemps 2022 pour la présentation des propositions d’accélération de la part du collectif CEC.
Objectif des 150 feuilles route
La CEC vise à concevoir un véritable mode d’emploi de la redirection écologique, témoin du changement culturel en marche.
« Il s’agit de créer un nouveau standard permettant de pousser le curseur de la RSE au maximum : passer d’un système en ponction des ressources planétaires où nous surconsommons, à un système durable (neutre) et qui permettra la régénération des ressources. Cela nécessite de prendre le temps de voir loin (2030-40-50) et se mettre en mouvement dès maintenant », explique Sophie Choplin.
Quant aux temps de réflexion transverses sur les besoins humains, Sto, en tant que leader de l’isolation thermique par l’extérieur, prend part à la thématique « se loger ».
Chaque proposition et engagement travaillés ont pour vocation d’être adressés au gouvernement à l’issue de la CEC en juin 2022.
Se nourrir de la CEC pour alimenter la politique RSE de Sto
Au fur et à mesure des sessions, Sto construit sa feuille de route, avec pour point de départ son bilan carbone et une projection à zéro impact :
« Nous commençons à imaginer ce que pourrait être Sto en 2030, 2040 et 2050. Dans un futur souhaitable, Sto contribuerait toujours à avoir un habitat agréable, sain, confortable, dans lequel on ne souffre ni du chaud ni du froid, mais avec des solutions neutres en carbone », révèle Sophie Choplin.
Mais pour atteindre les objectifs climatiques, Sto a pris conscience de la nécessité de créer une coopération transversale entre l’ensemble des acteurs de la chaîne : ses collaborateurs, ses clients et ses fournisseurs.
L’entreprise compte bien se faire le porte-voix des enseignements de la CEC !
Sto a décidé de partager avec l’ensemble de ses collaborateurs dans un premier temps le constat alarmant face à l’urgence climatique autour d’une « Fresque du Climat ».
L’entreprise compte par la suite faire appel aux idées des collaborateurs et les faire ainsi contribuer à la politique RSE de Sto.
« Notre but ultime est de transformer Sto pour devenir progressivement une entreprise à impact, puis une entreprise à mission, et enfin une entreprise régénérative », conclut Sophie Choplin.
Prochaine étape, du 10 au 12 mars, lors de la session 4 à Marseille qui aura pour thème «Génie humain» ou comment innover en régénérant le vivant.
Sto, entreprise familiale allemande, établie depuis 1835, est reconnue comme le spécialiste des systèmes d’isolation thermique de façades. La marque est née de l’enduit de façade. Sa dynamique d’innovation et sa compétence dans le domaine de l’isolation thermique de façades ont permis à Sto de devenir la référence sur le marché. Au fil des années, Sto a acquis une expertise qui lui permet de répondre à toutes les problématiques de la façade, qu’il s’agisse d’Isolation Thermique par l’Extérieur, de Ravalement ou de Bardage. Sa mission : Bâtir en responsable. Les produits et systèmes Sto satisfont les exigences de l’efficacité énergétique ; les technologies liées à la prévention harmonisent les critères écologiques et économiques – et ce, dans un but de construction et de rénovation durables. Sto, au travers de ses 300 en France, distribue ses produits aux professionnels au départ de 16 agences et 2 sites de production sur le sol français. Les solutions Sto s’appliquent en neuf comme en rénovation et contribuent à la réalisation d’un cadre de vie respectueux de l’homme et de l’environnement. Notre force de prescription est très reconnue par la maîtrise d’ouvrage publique, privée, sociale et de la maîtrise d’oeuvre.