Selon une enquête réalisée en 2019 par le site spécialisé cote-sols.fr, 64 % des professionnels du BTP sondés ne se sentent pas assez informés des enjeux et des solutions liés à l’économie circulaire. Forbo Flooring Systems, qui se distingue de longue date par un engagement environnemental exemplaire, a donc pris l’initiative de rédiger un libre blanc pour accompagner les divers acteurs de la construction.
En effet, même si la volonté de s’inscrire dans une démarche d’économie circulaire est affichée par le plus grand nombre, que ce soit pour répondre à des convictions écologiques (71 %) ou en vue de valoriser l’image de l’entreprise (64 %), la connaissance des solutions reste souvent limitée au seul recyclage alors que les axes d’interventions s’avèrent multiples : du sourcing des matières premières à la conception puis la fabrication des produits, de leur mise en œuvre jusqu’à leur usage.
Ce livre blanc intitulé « ÉCONOMIE CIRCULAIRE – Les bonnes raisons de
changer » se veut, avant tout, un outil pragmatique s’appuyant sur une
étude de marché ainsi que sur les principales notions règlementaires, tout en
valorisant témoignages et cas concrets des diverses parties prenantes de
projets dans le secteur du bâtiment.
L’économie circulaire : un objectif national, avec le secteur du bâtiment en première ligne
La consommation mondiale de ressources naturelles atteint un niveau tel qu’il faudrait aujourd’hui environ 1,7 planète pour la satisfaire. A lui seul, le secteur du bâtiment français génère environ 46 millions de tonnes de déchets, soit 13 % des déchets de l’Hexagone et 22 % des émissions de carbone du pays.
Au long du 20e siècle, l’extraction des matériaux utilisés pour la construction a été multipliée par 34, celle des minerais et minéraux par 27, l’exploitation des énergies fossiles par 12 et de la biomasse par 3,6[1].
Ce contexte de crise environnementale majeure a conduit à modéliser des économies alternatives, notamment celle dite « circulaire » en lieu et place de l’actuelle économie linéaire (extraire, produire, consommer, jeter), que la loi de transition énergétique pour la croissance verte (LTECV) introduit d’ailleurs comme objectif national en 2015.
« Économiser sur les ressources, réduire les impacts carbone en production, lors de la construction et pendant l’utilisation, prolonger la durée de vie des produits, organiser la gestion des matériaux usagés, les recycler enfin pour leur donner une seconde vie et fermer la boucle… Voici l’immense défi proposé aux entreprises et à chacun d’entre nous dans nos comportements quotidiens« , résume Gaëlle Bonhomme, Directrice Marketing France Forbo Flooring Systems, en s’appuyant notamment sur les objectifs exprimés par l’ADEME.
La publication de la feuille de route de l’économie circulaire (FREC) le 23 avril 2018, le projet de loi relatif à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire enregistré à la Présidence du Sénat le 17 septembre 2019 et la mise en oeuvre de la Réglementation environnementale 2020 doivent ainsi concourir, entre autres, à réduire la consommation des ressources par rapport au PIB de 30 % d’ici 2030 (sur une base calculée en 2010) et baisser de 50 % la quantité de déchets non dangereux mis en décharge en 2025, tout en créant jusqu’à 300 000 emplois supplémentaires.
Concernant, en l’occurrence, les fabricants de revêtements de sol, cette politique se traduit de manière générale par l’amélioration des procédés de fabrication au niveau des économies d’eau et d’énergie, la progression des taux d’utilisation de matériaux naturels (huile de lin, farine de bois, encres végétales) ou recyclés, ainsi que l’instauration de solutions de gestion complète des déchets issus des chantiers de pose et de dépose (moquette ou PVC).
Gaëlle Bonhomme confirme : « Chez Forbo Flooring Systems,
nos priorités vont à la conception de produits qui durent plus
longtemps, se réparent facilement, se posent sans colle, se
recyclent encore mieux, et dont les taux de matériaux réutilisés
dans leur composition croissent, ainsi qu’à l’amélioration de
nos processus de fabrication et de l’impact de notre logistique
de transport ».
Des professionnels toujours plus concernés
A travers ce livre blanc, au-delà d’un état des lieux et d’une prospective, Forbo Flooring Systems a souhaité recueillir les avis des différents acteurs de la construction pour mieux conforter le dialogue entre tous.
Architectes, donneurs d’ordre, entreprises de pose ont été sollicités. D’abord via un sondage réalisé en ligne par le site spécialisé cote-sols.fr pour analyser la connaissance qu’avaient ces derniers des concepts de l’économie circulaire. Il s’agit de comprendre le besoin d’information de chacune de ces typologies sur cette nouvelle logique, sur les méthodes de travail induites par cette approche des cycles de vie dans la construction ou sur les produits émergents. Il ressort que si quasi tous identifient clairement la problématique, la plupart restent attentistes quant aux réponses apportées sur le plan réglementaire, économique ou au niveau des matériaux proposés par les fabricants.
Ainsi, sur les près de 300 répondants au sondage, 80 % associent l’économie circulaire au recyclage, 71 % au Développement Durable, 50 % à l’écologie & l’environnement et 43 % au réemploi.
A la question « les matériaux utilisés pour les chantiers sont-ils des matériaux recyclés ? » : 92 % estiment que non, principalement en raison de la méconnaissance des solutions existantes à cet effet (62 %) et du peu de demandes de la part des clients/maîtres d’ouvrage (50 %), par manque de « réflexe » également ou parce que ce type de matériaux s’avère souvent indisponible ou difficile à se procurer (38 %). Quant à savoir si ces matériaux de construction sont par la suite recyclés : 83 % répondent encore par la négative, car cela se révèle contraignant en terme de stockage/logistique (66 %), parce que cet « après » n’a pas été pensé en amont du chantier (43 %), pour raison de coûts trop élevés (41 %) ou d’inexistence de point de collecte à proximité (32 %).
Chaque corporation voit ensuite dresser son portrait : les architectes se révèlent ainsi les plus mobilisés devant les donneurs d’ordre puis les artisans.
Au contact direct des utilisateurs des locaux de demain, les architectes sont en effet logiquement des plus actifs dans la recherche de solutions techniques et économiques favorisant le passage à une économie circulaire. Ils attendent des actions de la part des fabricants.
Pour satisfaire acheteurs et locataires de leurs nouvelles constructions, les maîtrises d’ouvrage comme les promoteurs exigent également des performances environnementales accrues de la part de leurs partenaires fournisseurs. Il s’agit pour les fabricants de répondre précisément aux questions sur les taux de matières premières renouvelables présentes dans leurs produits, la durée de vie estimée de ceux-ci ou encore la facilité de leur recyclage.
Côté artisans, et dans le cas qui nous concerne, les soliers, ils se voient aussi interpellés aujourd’hui par une clientèle exigeant pêle-mêle, moins de déchets, de colles et de COV, et plus de produits naturels : ils deviennent ainsi, eux-aussi, des rouages essentiels du passage à l’économie circulaire.
Quant aux fabricants, ils s’appliquent à développer des filières de recyclage des chutes de pose (à l’instar du programme Tournesol chez Forbo Flooring Systems). Ils conçoivent des produits en application non collée, qui se posent et surtout s’enlèvent plus facilement et rapidement, réduisant les coûts d’immobilisation des locaux ou permettant même les chantiers en milieu occupé. Ils s’assurent de l’origine des composants et réduisent les distances pour les livraisons.
Le design est lui-même mis à contribution de la « circularité ». Pour Fanny Gay, Senior designer chez Forbo Flooring Systems, « cela va au-delà de l’éco-conception. Il ne s’agit plus seulement d’économiser sur les ressources ou sur les processus de fabrication, mais de réfléchir à la façon dont les produits seront utilisés dans le futur et de faciliter des usages qui les verront connaître une plus grande longévité« . Et de donner comme exemple : » Travailler les gammes de couleurs et de motifs plus intemporelles pour proposer des modèles qui se démodent moins vite, tout en gardant une signature forte. »
L’engagement durable de Forbo Flooring Systems : des actes et pas de greenwashing
L’implication environnementale de Forbo Flooring Systems se révèle littéralement constitutive de son ADN puisque l’entreprise a été la première en France, à l’issue de la Première Guerre Mondiale, à fabriquer du linoléum : revêtement « écologique » par excellence, conçu à partir d’huile de lin, résine de pin, farine de bois, pigments et charges minérales, sur un support en toile de jute.
Dès 1993, sa gamme de linoléum bénéficie d’une première ACV (Analyse du Cycle de Vie) et aujourd’hui les collections Marmoleum, disposant toutes de FDES (Fiche de Déclaration Environnementale et Sanitaire), peuvent se targuer d’afficher une composition intégrant pas moins de 97 % de matières premières naturelles dont 72 % renouvelables. Son processus même de fabrication prévaut une empreinte carbone réduite de 23 % en 6 ans (entre 2009 et 2016).
Dans la même logique, mentionnons PVC Sarlon absolu qui revendique 25 % de matières d’origine biosourcée ou encore le choix datant de 2013 de plastifiants garantis sans phtalates.
Soulignons que depuis 2009 déjà, Forbo Flooring Systems déploie la méthode des 4 R (Réduire, Réutiliser, Recycler et Renouvelable), élaborant de nouvelles stratégies de production, proposant des produits innovants et organisant la valorisation de ses déchets de production. Au niveau fabrication, ses 11 usines en Europe, toutes certifiées ISO 9001, ISO 14001 et SA 8000, et fonctionnant à l’électricité 100 % renouvelable, valorisent la réutilisation (dans la composition de solutions de la marque) ou le recyclage des chutes de production (jusqu’à 84 %). Saluons pour l’exemple la technique de découpe par ultrasons de sa gamme LVT Allura qui réduit de 80 % les chutes de production.
Notons, par ailleurs, l’expertise de Forbo Flooring Systems en pose non collée, avec le plus large panel du marché en solutions 100 % libres, clipsables ou encore amovibles, notamment sa technologie unique et innovante Modul’up (développée dès 2013). Quant aux revêtements dont la mise en œuvre se réalise avec des colles, celles-ci se veulent à très faibles émissions de COV, certifiées EC1 et EC1 Plus jusqu’à < 60 μg/m3.
Forbo Flooring Systems travaille également sur la durabilité toujours plus optimale de ses produits grâce, par exemple, à des traitements de surface qui permettent de minimiser les dégradations des couches d’usure, avec pour corolaire dans le cadre de leur entretien, la limitation du recours à des solvants agressifs – l’eau suffisant dans la plupart des cas et une moindre fréquence des nettoyages intensifs. De même, favoriser leur « réparabilité » se révèle un autre axe de recherche, les poses en dalles ou en lames clipsables, poissées ou encore sans colle, facilitant le changement d’une surface endommagée, par simple remplacement.
Quant au recyclage des chutes de pose sur les chantiers, Forbo Flooring Systems déploie depuis 2015 son programme Tournesol et s’appuie également sur les programmes PVC Next et Optimum.
» Nos efforts ont aussi et surtout besoin d’un dialogue permanent avec les acteurs de la construction – architectes, donneurs d’ordres, entreprises de pose, conclue Gaëlle Bonhomme. C’est grâce à lui que nous réussirons, ensemble, ce formidable pari de l’économie circulaire. Ce libre blanc est justement là pour faire grandir nos échanges. »
Exhaustif, le Livre Blanc réalisé par Forbo Flooring Systems fournit donc l’ensemble des informations sur les implications techniques, économiques, politiques et écologiques de l’économie circulaire. Un ouvrage où les bonnes pratiques se partagent, à découvrir sur : Cotes-sol.fr.