Directrice générale du Comité National pour le Développement du Bois (CNDB), Sarah Laroussi s’affiche au palmarès 2025 des « 100 qui font la ville ». Aux côtés d’architectes, urbanistes et paysagistes confirmés, jeunes concepteurs, opérateurs chevronnés, conseillers en innovation, défricheurs de concepts, promoteurs agiles, élus investis… le jury de la rédaction de Traits Urbains salue l’action et l’engagement de Sarah en faveur de la ville.

« Je suis très honorée de rejoindre la liste des 100 qui font la ville et fière de la reconnaissance de ma contribution, au travers de mes engagements personnels et professionnels, au changement du paysage de nos villes, en renouvelant l’acte de construire et d’habiter l’espace. Le bois est le matériau idéal et indispensable pour construire et réparer la ville aujourd’hui, imaginer celle de demain, plus résiliente et plus durable »
commente Sarah Laroussi.
« Pour une ville durable, un juste équilibre entre urbanisation et préservation des écosystèmes forestiers doit être trouvé »
Durant les prochaines décennies, la population mondiale continuera de croître et de se concentrer dans les zones urbaines. Avec plus de 70% de la population au coeur des villes d’ici 2050, ces dernières devront faire face à de nouveaux défis en matière de logement, d’infrastructures et de développement durable. En réponse à cette demande croissante, Sarah Laroussi prône une utilisation du bois en construction comme une alternative prometteuse, alliant efficacité, esthétique et faible empreinte carbone.
« Seule la gestion durable de nos forêts en harmonie avec des pratiques sylvicoles responsables permettra de tirer parti de cette ressource renouvelable, levier incontournable dans lutte contre le changement climatique », précise-t-elle.
À l’approche de 2050, Sarah Laroussi, au travers de ses actions au sein du CNDB, porte une ambition d’équilibre juste entre urbanisation et préservation des écosystèmes forestiers : une clé essentielle, selon elle, pour construire des villes résilientes et durables.
Dans ce challenge de conciliation entre humain et nature dans la ville, Sarah identifie cinq vecteurs essentiels pour y parvenir :
- La gestion responsable de la forêt française pratiquée quotidiennement par les forestiers et forestières du terrain
- Le bon bois et plus généralement le bon matériau au bon endroit en choisissant l’essence adaptée au contexte urbanistique, à l’usage, à la typologie du bâtiment, aux attentes des utilisateurs
- La valorisation du fabriqué français alors que la filière comptabilise 420 000 emplois, essentiellement au sein de PME ancrées dans les territoires, exerçant une grande diversité de métiers et de savoir-faire comme en témoignent les actions initiées et soutenues par l’interprofession nationale France Bois Forêt et le Comité de Développement des Industries Françaises de l’Ameublement et du Bois (CODIFAB)
- L’intégration ou la réintégration de la nature dans la ville par la création d’îlots de fraîcheur, de forêts périurbaines et la végétalisation des villes et des centres bourgs
- La valorisation des métiers de la forêt et du bois et l’encouragement à la féminisation de la filière au travers d’actions de sensibilisation concrètes destinées à les engager et les fidéliser. Elles sont actuellement aux alentours des 20% à y exercer leurs fonctions
La passion et la détermination pour faire du bois le matériau référent du bâtiment
En France, le CNDB a réussi le pari fou de rassembler l’ensemble des maillons de l’acte de construire / rénover grâce à un écosystème engagé d’un peu plus de 50 000 acteurs de la maîtrise d’oeuvre et de la maîtrise d’ouvrage. Association à but non lucratif très active depuis sa création en 1989, le CNDB peut ainsi s’enorgueillir d’avoir fait la promotion d’une filière à la pointe de la décarbonation.
Strasbourgeoise d’origine, Sarah Laroussi rejoint le CNDB en 2010 en prenant en charge la responsabilité de la communication de la structure. Son objectif : développer de nouvelles actions et en accélérer la digitalisation pour répondre aux besoins des professionnels et convaincre de l’intérêt et des bénéfices du bois en levant le scepticisme à l’égard de la ressource forestière, sa transformation et des qualités techniques du matériau.
En 2018, elle est nommée directrice générale du CNDB et opère un redéploiement de l’organisme autour de trois pôles de compétence : un centre de ressources et d’information pour construire, rénover et aménager avec le bois ; la promotion et la communication via la complémentarité entre des compétences internalisées et un réseau de professionnels et d’agences qualifiées ; enfin, le développement d’une ingénierie, la mise en place de formations et stages, la visite de chantiers et de réalisations bois exemplaires, l’organisation de voyages d’études bois dans le monde.
À propos du CNDB
Association à but non lucratif, le rôle du CNDB est de promouvoir l’utilisation du bois et d’accompagner son développement. Ses missions reposent sur l’information, la communication et la formation des acteurs professionnels ainsi que sur la promotion des différents usages du bois auprès du grand public.
Plus de 50 000 acteurs de la maîtrise d’oeuvre et acteurs de la maîtrise d’ouvrage peuplent l’écosystème du CNDB. Membre actif de la filière forêt-bois française, le CNDB accompagne et soutient les organisations professionnelles dans la création et la transmission de leurs messages auprès des professionnels et du grand public.