Le quinquennat qui s’achève a vu s’amplifier les ambitions de la France en matière d’énergie et de climat avec notamment la révision de la Programmation Pluriannuelle de l’Energie (2019), la loi Énergie et Climat (2019) et la loi Climat Résilience (2021) qui sont venues renforcer l’arsenal législatif et règlementaire existants.
La France, malheureusement, a choisi l’électrification massive des usages notamment dans le bâtiment, pour décarboner ce secteur. Des questions restent pourtant sans réponse, notamment sur la gestion des pointes de consommation hivernale, la sécurité d’approvisionnement, le coût de nouveaux EPR ou encore l’intermittence des ENR électriques et les besoins de flexibilité…
Second secteur consommateur d’énergie avec plus de 40% des consommations d’énergie en France et près de 20% des émissions directes de gaz à effet de serre, responsable d’une grande partie de la pointe électrique du fait du développement du chauffage électrique, le bâtiment a un rôle à jouer dans l’atteinte de la neutralité carbone.
Pour Coénove, il existe des solutions concrètes pour atteindre cet objectif de neutralité carbone dans
le bâtiment en 2050 qui nécessitent de mener à bien trois chantiers majeurs : une baisse de plus de 60% des consommations de gaz, le verdissement du gaz pour atteindre 100 % de gaz renouvelable et l’accélération du développement de la PAC hybride pour limiter la pointe électrique.
A ce titre, l’association met à la disposition des candidats à la présidentielle une plateforme de propositions pour le prochain quinquennat s’appuyant sur un mix énergétique pluriel et équilibré conciliant faisabilité technologique, coûts maîtrisés et résilience renforcée face aux risques entravant la transition énergétique. Ces propositions s’articulent autour de 5 axes :
– Préserver la résilience du mix énergétique diversifié, soutenable économiquement et socialement. Pour Bernard Aulagne, Président de Coénove : » Réduire la politique énergétique de la France au seul enjeu du mix électrique conduira tôt ou tard à une impasse. »
– Décarboner le mix en dynamisant le développement des gaz renouvelables, avec notamment la méthanisation, une filière d’excellence qui est déjà entrée pleinement dans l’ère du renouvelable en offrant une multitude d’externalités positives ;
– Accélérer la décarbonation des bâtiments en préservant le pouvoir d’achat des occupants et en limitant la pointe électrique hivernale. Pour Coénove, des solutions à court terme sont possibles, en poursuivant le remplacement du parc fioul, en accélérant le développement des solutions hybrides et en accélérant le rythme de r novation globales, de manière réaliste. A moyen terme, accroître les dispositifs d’accompagnement financier de la rénovation et mettre en place des dispositifs facilitant la consommation du biométhane.
– Stimuler l’innovation industrielle française, gage de souveraineté énergétique et d’emplois locaux. Depuis des décennies, le secteur du génie climatique en général, et la filière gaz en particulier, fait preuve d’innovation et propose des produits toujours plus performants, pilotables, connectés et interactifs. Coénove demande notamment de reconnaître, dans les règlementations environnementales et celles des équipements de chauffage, le rôle des gaz renouvelables. Pour Bernard Aulagne : » Ne pas reconnaitre les gaz renouvelables, c’est stopper la R&D de la filière industrielle gaz. «
– Penser la transition écologique dans toutes ses dimensions, et ne pas se limiter à une politique énergétique visant à limiter le réchauffement de la planète provoqué par les GES, négligeant ainsi tout un pan d’impacts en termes de préservation des ressources, de biodiversité et d’économie circulaire, tout aussi importants pour notre planète. Pour Coénove, chaque mesure doit désormais être arbitrée en tenant compte des impacts qu’elle génère, tant à l’amont qu’à l’aval, tel que décliné dans l’approche en analyse de cycle de vie (ACV).
À propos de Coénove
Constituée en octobre 2014, l’association Coénove rassemble les acteurs majeurs de l’efficacité énergétique dans le bâtiment – énergéticiens, industriels et professionnels – tous convaincus de la pertinence d’une approche basée sur la complémentarité des énergies et la place que l’énergie gaz, de plus en plus renouvelable, doit jouer dans la stratégie énergétique de la France. Elle se mobilise aux c t s des parties prenantes pour apporter des solutions innovantes et durables aux nombreux défis de la transition énergétique tout en s’inscrivant dans le sens de l’intérêt général.