BAU 2023 se tient à Munich du 17 au 22 avril. Les organisateurs espèrent plus de 220 000 visiteurs. Tous les grands thèmes qui traversent l’industrie européenne de la construction seront abordés – construction durable, production photovoltaïque sur site, … -, plus un tout nouveau thème, poussé par l’inflation : construire confortable et moins cher.
Nous serons à pied d’œuvre dès le lundi 17 avril au matin. Le salon BAU n’a pas eu lieu en physique depuis 2019. Nous verrons si l’intérêt des exposants et des visiteurs demeure aussi haut que d’habitude. Que trouvera-t-on normalement à BAU ? des exposants par milliers, pour commencer. Cette année les dix-huit halls https://bau-insights.de/en/fairs/48/hall-plan de la Foire de Munich sont occupés par le salon. Ensuite, nous verrons des matériaux et des systèmes constructifs.
Construction bois
Cette année, les solutions constructives en bois sont concentrées dans le hall B5 avec notamment Ligno Trend, KLH, Binderholz et d’autres.
Ligno Trend sera dans le Hall B5/stand 334 et devrait montrer ses nouveaux développements en plafonds structurels et acoustiques.
Rubner Holzbau a mis au point plusieurs solutions constructives en bois, soit en plan libre à base de poteaux-poutres, soit en combinaison avec des panneaux CLT (Cross-Laminated Timber), mais ne craignez rien : dès le prochain article tous les termes techniques seront décortiqués.
Des matériaux inhabituels
Depuis une douzaine d’année déjà, sont apparues sur le marché allemand, sans vraiment parvenir jusqu’à nous, des briques pré-isolées, des parpaings – pardon, des bloc béton – préisolés, soit à l’aide de laine de roche, soit à l’aide de PEX (polystyrène extrudé). Sur le marché allemand, poussé peut-être par le Passivhaus Standard, les concepteurs et les entreprises isolent toutes les faces des bâtiments et plutôt par l’extérieur. Nous verrons certainement plusieurs solutions de dalles isolantes, notamment chez Jackon Insulation, sur lesquelles on pose des bâtiments jusqu’au R+2 ou R+3.
Poroton, un gros briquetier allemand, propose de longue date des briques de grandes dimensions dont les alvéoles sont emplies d’isolant. Ce qui, a épaisseur égale augmente considérablement leur résistance thermique et permet de minimiser l’épaisseur d’isolant complémentaire pour parvenir à des résistances thermiques de paroi élevées (> 8).
Le Foamglass et les autres marques d’isolant en verre soufflé proposent des solutions pour l’isolation thermique des parois enterrées, des fondations, des parois verticales, des toitures, … Le verre soufflé est tout à fait insensible à l’humidité, aux insectes, il offre une résistance mécanique très importante et une durée de vie, sans diminution de ses performances, au moins aussi élevée que celle du bâtiment.
C’est aussi à BAU que la plupart des industriels européens dévoilent leurs innovations. En 2019, par exemple, BASF avait présenté deux super-isolants, Slentite et Slentex, à base d’aérogels de polyuréthane : épaisseur réduite et forte résistance thermique. Qui sait ce que nous découvrirons cette année ?
Construire confortable et moins cher
L’inflation du coût de matériaux et la pénurie de main d’œuvre sont passés par là et le monde de la construction semble miser sur le hors-site, comme on dit, pour réduire les coûts et les délais de construction, tout en proposant des solutions confortables et très performantes du point de vue énergétique.
Wieland, connu pour ses solutions de distribution d’électricité, fait le pari du hors-site et a développé tout un ensemble de solutions pour faciliter l’équipement électrique d’éléments de construction 3D, préfabriqués en atelier. Doc. Wieland
De plus en plus de photovoltaïque
A BAU, tout ce qui concerne l’enveloppe du bâtiment est présent, depuis le verre jusqu’au BIPV (Building Integrated PhotoVoltaics). Le français ASCA qui fabrique près de Nantes et en Allemagne des panneaux photovoltaïques souples et ultra-légers expose à BAU 2023.
Au moins quatre marques proposeront à BAU2023, des solutions de panneaux photovoltaïques souples, capables d’épouser les courbes d’une toiture ou d’une façade et, surtout, pour les grandes toitures plates mais dont la résistance mécanique est faible, qui pèsent moins de 2 kg/m².
On rencontre à BAU toutes sorte de solutions d’intégration du photovoltaïque en toiture, dont des systèmes capables de couvrir toute la toiture.
Qui a la plus grande ?
Il s’agit, bien sûr, des fenêtres coulissantes. Traditionnellement à BAU, les fabricants de fenêtres se livre à un petit concours : qui propose la gamme de fenêtre coulissante avec le plus de surface vitrée. Nous n’allons pas les décourager et dès lundi soir, ou mardi matin si l’abus de bière-saucisses disponibles sur pratiquement chaque stand a raison de notre ardeur, nous serons en mesure de rendre notre verdict dans deux catégories : quelle est la plus grande surface vitrée de vantail coulissant ? Quelle est la plus grande surface de fenêtres coulissantes en cumulant le maximum de vantaux possible ?
Naturellement, nous ne présumons pas des résultats avant d’avoir parcouru les halls B1 et C1, mais dans la première catégorie, Keller Minimal Window semble être un concurrent sérieux. Il promet en effet jusqu’à 18 m² de surface vitrée par vantail avec sa nouvelle gamme « Next Generation Sliding minimal windows® « . Ces coulissants atteignent 3 x 6 ou 6 x 3 m. Dans la seconde catégorie, l’allemand heroal semble tenir la corde avec une solution à 3 ou 4 rails et jusqu’à 4 vantaux par rail. Bon, naturellement, il faut un bâtiment capable d’accueillir de telles surfaces d’ouvrants.
Nous verrons à Munich, une bonne quinzaine d’exposant montrant de très très grandes surfaces de coulissants vitrés. Parfois au point, comme Much More Than a Window, de faire disparaître complètement les profilés de ses ouvrants, soit en les encastrant dans les parois, soit en les remplaçant par des profilés transparents.
Voilà à quoi nous pouvons nous attendre, à Lundi !