L’Adivet publie l’observatoire du marché de la végétalisation du bâti

Pour la première fois depuis sa création, il y a vingt ans, l’Adivet – l’association des toitures et façades végétales – publie un observatoire du marché de la végétalisation du bâti. Le document présente la filière, ses techniques, les réponses apportées par la végétalisation du bâti aux enjeux de la ville dense, notamment dans un contexte de changement climatique, puis, dans un second temps, les résultats d’une vaste enquête menée en 2020-2021, auprès des acteurs du domaine mais également des donneurs d’ordre et des pouvoirs publics.
En 2020-2021, la fédération européenne des associations telles que l’Adivet, l’EFB, a proposé à ses membres de mener conjointement une étude large. L’Adivet s’est associée à ce projet ambitieux grâce au concours de BatiEtude du groupe Axiome Média.


Le document qui en résulte est volontairement plus étoffé qu’un simple rapport d’étude pour situer la végétalisation d’un point de vue historique, technique, réglementaire, afin d’avoir une vue à 360° de l’activité. Ainsi, après un état des lieux du marché et des techniques et une présentation des services écosystémiques apportés par la végétalisation du bâti, l’enquête menée en 2020-2021 est détaillée.
Cette enquête a eu pour objectif de prendre une photo de l’activité de la végétalisation du bâti plus large que la seule remontée de chiffres annuellement faite par l’association de la filière, mais aussi d’apporter des éléments de prospective.
Les résultats permettent d’appréhender une filière qui, après avoir montré une très forte progression, garde une dynamique certaine et qui devrait s’accroître dans les années qui viennent, compte tenu du contexte climatique et environnemental, de la volonté des pouvoirs publics et de la maîtrise des techniques, encadrées par des règles de l’art établies.
La tendance est donc clairement positive mais beaucoup reste à faire, notamment lorsque l’on compare le marché français avec celui de nos voisins outre-Rhin, environ cinq fois plus important que celui de la France.


Quelques chiffres en bref :

1,6 million de m² végétalisés en toiture en 2021

Un marché en croissance de plus de 16 % entre 2016 et 2021 et avec 5 % de croissance estimée annuelle
dans les années prochaines

80 % des villes de plus de 10 000 habitants ont développé ou sont en cours de développement d’une
stratégie pour s’adapter aux changements climatiques

61 % des villes de plus de 10 000 habitants ont pris des mesures en faveur de la rétention des eaux pluviales


Les axes de progrès concernent :


• La formation, afin que, du concepteur à l’installateur et à celui qui entretient, les règles de l’art soient appliquées et respectées ;
• L’accompagnement des pouvoirs publics, non seulement au travers de la loi et des PLUs mais aussi d’un point de vue financier, pour que les infrastructures permettant de rendre les services écosystémiques puissent être déployées largement ;
• Une prise de conscience plus forte et plus large concernant la végétalisation du bâti qui peut véritablement apporter une réponse aux enjeux et défis actuels, tout particulièrement en zone urbaine dense ;
• L’intégration de nouvelles approches comme, par exemple, les toitures biosolaires qui articulent végétalisation et photovoltaïque ;
• La dimension qualitative des solutions végétalisées afin d’optimiser les services écosystémiques rendus.
Les professionnels de la filière espèrent qu’avec ce document, toutes les parties prenantes pourront œuvrer en ce sens afin de vivre la ville et l’univers bâti de façon plus durable.


Le document est disponible sur le site internet de l’Adivet : https://www.adivet.net/ressources/bibliographie