Chauffage, eau chaude et froide sanitaire, eau glacée, eaux pluviales, … les tubes multicouche exposés à Artibat par une demi-douzaine de fabricants peuvent servir à toutes sortes d’emploi.
Valsir proposait à Artibat des solutions complètes pour les évacuations en tubes de synthèse et la distribution de l’eau chaude et froide, du chauffage et de l’eau glacée, depuis un raccordement de lavabo jusqu’à des colonnes montantes. Doc PP
Ayor, Comap (Aalbert hfs), Geberit, Henco, Ivar, Nicoll, Valsir et d’autres exposaient des tubes multicouche à Artibat dans toutes sortes de diamètres et pour tous types d’emploi depuis la colonne montante en chauffage collectif jusqu’au raccordement d’un lavabo en eau froide. Selon tous ces exposants, les tubes multicouche sont désormais mieux connus des artisans et des entreprises et beaucoup plus largement mis en œuvre sur les chantiers.
Les tubes multicouche se composent, de l’intérieur vers l’extérieur, d’une couche de PEX (polyéthylène réticulé, également noté PER) ou de PERT (un polyéthylène non-réticulé, mais résistant à une haute température, RT : Raised Temperature), d’une couche d’aluminium soudée bord à bord et d’une couche de PE (polyéthylène), ou bien de PEHD (polyéthylène haute densité), voire de PB (polybutène) ou même de PEX. Les différentes couches sont collées les unes aux autres.
Les classes d’application
Il existe plusieurs sortes de PEX, selon les méthodes de réticulation par réaction chimique d’un péroxyde (PEX-A), ou d’un silane (PEX-B) ou par réaction physique lors d’un bombardement d’électrons (PEX-C). Quelle que soit la méthode de réticulation employée, les PEX offrent des performances mécaniques et de tenue en température très similaire et sont soumis aux mêmes normes et certifications volontaires. Sur le marché français, les tubes multicouche sont conforme à la norme EN ISO 21003 et souvent sous Avis Technique, voire certifiés CSTBat par le CSTB.
Le PERT existe en deux versions. Le PERT de type I sont réservées aux applications basse température comme le plancher ou le plafond chauffant-rafraîchissant. Tandis que le PERT II convient mieux aux application haute température, comme le chauffage par radiateur et la distribution d’eau chaude. Le type d’emploi possible pour les tubes multicouche est exprimé par sa classe, décrite dans la norme EN ISO 21003-1 qui désigne des températures Td (température de service), Tmax et Tmal assorties de durées :
– Classe 1 : 60°C pendant 49 ans, 80°C pendant un an et 95°C pendant 100 heures,
– Classe 2 : 70°C pendant 49 ans, 80°C pendant un an et 95°C pendant 100 heures,
– Classe 4 (la norme ne prévoit plus de classe 3) : 60°C pendant 25 ans, 70°C pendant 2,5 ans et 100°C pendant 100 heures,
– Classe 5 : 20°C pour 14 ans, suivi de 60°C pour 25 ans, de 80°C pour 10 ans, de 90°C pour 1 an et de 100°C pour 100 heures.
Henco présentait ses solutions de tubes multicouches de gros diamètre à Artibat : tubes, toutes sortes de raccords et les outillages nécessaires. Doc. PP
Les avantage des tubes multicouche
A diamètre égal, ils sont trois fois moins lourds que le cuivre. Un rouleau de 200 m de tube multicouche de diamètre 16×2 (diamètre extérieur 16 mm, épaisseur de la paroi 2 mm) pèse pas tout à fait 25 kg.
La plupart des marques de tubes multicouche sur le marché français offrent des plages de fonctionnement de -10 à +95°C. Les tubes multicouche se dilatent peu sous l’effet de l’élévation de leur température, grâce à la couche d’aluminium placée entre les deux couches de matières de synthèse. Le coefficient de dilatation des tubes Multiskin de Comap – Membre du Groupe Aalberts Hydronic Flow Control – est de 0,025 mm/m.K.
Grâce aux faces intérieures très lisses, les pertes de charge sont minimisées et les impuretés s’incrustent difficilement. Comme les tubes cuivre et à l’encontre des tubes en matières de synthèse, un tube multicouche possède une mémoire de forme et conserve sa forme une fois cintré. Jusqu’au diamètre 16, voire 20 pour les plus costauds, il se cintre à la main. La présence de la couche d’aluminium garantit l’étanchéité à l’oxygène des tubes multicouche. Et naturellement, les tubes multicouche sont incorrodables, sur leur face intérieure comme sur leur face extérieure.
Dernier-né de la gamme multicouche Fluxo® de Nicoll qu’il vient compléter, Fluxo®-ZP est un nouveau raccord en matériau de synthèse, le PPSU. Seul raccord à sertir fabriqué en France sur le marché, Fluxo®-ZP présente la particularité et l’avantage d’être dépourvu de joint ; il constitue l’alternative la plus qualitative et la plus performante aux raccords multicouches laiton. Doc. PP
Du chauffage à l’eau glacée
Les tubes multicouche Multiskin de Comap, par exemple, peuvent être être utilisés pour la distribution d’eau chaude et d’eau froide sanitaire, du chauffage basse température par le sol et haute température par radiateur, de l’eau glacée jusqu’à -10°C et l’écoulement des eaux pluviales à température ambiante.
Les tubes multicouches sont disponibles :
– en couronnes pour les diamètres extérieurs 16, 20, 26×3 et 32×3 mm, …, des couronnes de 50m (Ø16 et 20), 100 m (Ø20 mm) et 120 m (Ø16) pour le système Flowfit de Geberit, par exemple, ou jusqu’à 200 m en 16×2 et 500 m en 16×2 chez le Belge Henco.
– en barres du Ø16 au Ø63 mm (63×4,5, 4,5 mm d’épaisseur de paroi, 1,155 kg/m) chez Comap, de 16, 20, 26, 32, 40, 50, 63, 75 et 90mm pour des longueur de 3, 4 ou 5 m chez Henco et, en barres prégainées rouges ou bleues du Ø16 avec gaine de 25 mm de Ø extérieur au 32 avec gaine de Ø42 mm,
– en couronnes prégainées rouges ou bleues du Ø16, 18, 20, 26, jusqu’au Ø32mm. Henco propose même des « rouleaux combi » qui rassemblent une gaine rouge et une gaine bleue contenant chacune un tube multicouche de Ø16 mm. Henco commercialisent également des rouleaux combi standards de tubes multicouche non-gainés.
– en couronnes préisolées et en barres préisolées.
A Artibat, l’italien IVAR proposait pas moins de 20 références de tubes multicouche : en barre, en couronne, gainé, isolé, … dans différentes compositions : PE-Xb/Al/PEX-b, PE-Xb/Al/PE-HD, PE-RT/Al/PE-RT.
Deux mâchoires suffisent pour sertir les huit dimensions de Ø16 à Ø75 (Ø16-40 en bleu et Ø50-75 en orange). Une grande partie des installations peut être traitée sans changement de mâchoires : gain de temps lors de l’assemblage. Doc. PP
Ayor distribue la solution multicouche FIXOMULTIX du Ø16 au Ø75 mm, ainsi que tous les raccords et les outillages nécessaires. Doc. PP
La différence, ce sont les raccords
Comme les tubes muticouche sont soumis à des normes précises, se trouvent sous Atec, voire sont certifiés CSTBat, il n’y a pas sur le marché français de tubes multicouche de mauvaise qualité. Ce qui fait la différence entre les marques, c’est principalement l’étendue de la gamme de tubes multicouche et la diversité des raccords qu’elles proposent.
Pour mettre en œuvre des tubes multicouche, on utilise avant tout des raccords sertis, au moins jusqu’au Ø75 mm. A Artibat, Ayor montrait des mâchoires pour pinces à sertir du Ø16 au Ø75 mm. Attention, chaque pince à sertir est adaptée à certaines formes de raccords. Certaines marques et modèles sont plus versatiles que d’autres. La sertisseuse TIGER Press, par exemple, coûte environ 1165 € HT. Elle est conçue pour sertir des raccords sur tubes multicouche, cuivre ou PER, jusqu’au Ø32 en PER et multicouche, jusqu’au Ø28 pour le cuivre. Pour les différentes empreintes de sertissage, il suffit de changer les inserts que l’on appelle aussi les mors. Elle est fournie avec des inserts en profit TH pour le PER et le multicouche, avec des inserts en profil V pour le cuivre.
Lorsqu’un tube multicouche est enfoncé dans un raccord à sertir, il arrive qu’on ne voit pas clairement si le raccord est serti. S’il ne l’est pas, le défaut se révèle à la mise en eau du réseau, mais pas toujours immédiatement. Nous pourrions citer plusieurs installations avec raccord non-sertis, mises en service un vendredi en fin de journée et qui ont fuit allègrement dans des locaux vides, mais déjà meublés, tout le week-end, par exemple.
Pour éviter ces désagrément et aussi un peu sous la menace des assureurs, les fabricants ont mis au point des raccords à sertir qui soient fuient immédiatement à la mise en eau, soit montrent clairement s’il sont sertis ou pas.
Ivar, par exemple, propose ses raccords MULTI-PRESS-LEAK, spécialement conçus pour garantir une fuite immédiate s’ils ne sont pas sertis. Ils sont disponibles du Ø16 au Ø32 mm et compatibles avec 7 profils de sertissage différents : BE, B, TH, R, H, F et U. Henco, pour sa part montrait à Artibat, pas moins de 70 formes de raccords à sertir en laiton ou en PVDF : coudes à 90°, culasses double femelle, manchons, raccords droit mâle et femelle, raccord union mâle/à sertir, … Son offre commence au Ø16 mm et va jusqu’au Ø90 mm avec des coudes, des Tés, des raccords droits en Ø90 mm.
A Artibat, Henco mettait également en avant sa gamme Vision – Push Fit. Ces raccords en PVDF se mettent en œuvre en trois étapes, sans sertisseuse, sans clef, seulement à l’aide d’une pince coupante et d’un calibreur :
– couper le tube nettement à 90°,
– à l’aide du calibreur Kalispeed Henco, centrer le tube, biseauter les bords intérieurs et extérieurs,
– enlever le capuchon de protection et enfoncer le tube jusqu’à la butée dans le raccord.
Le tube doit être visible à travers les fenêtres de visualisation du raccord. Ces raccords sont disponibles en Ø16, Ø20 et Ø26 mm.
Au-delà du diamètre 75, il faut utiliser des raccords mécaniques.
Voilà tous les composants sont disponibles sur le marché français pour mettre en œuvre des tubes multicouche : les tubes du Ø16 mm jusqu’au Ø110 mm, les raccords mécaniques ou à sertir et les sertisseuses qui vont avec.
Valsir propose la gamme la plus étendue en multicouche : du Ø16 au Ø110 mm, avec des raccords de gros diamètre en PPSU pour son système PEXAL XL. Sa solution PEXAL CONNEX-T permet de créer un piquage sur une canalisation multicouche jusqu’au du Ø110 mm. Doc PP