Isover a lancé la Saga “Qui veut gagner en DPE ?”, une série de six fiches diffusées toutes les deux semaines, proposant des solutions personnalisées pour chaque typologie de bâtiment en fonction de leur période de construction. Ces supports didactiques visent à présenter les conseils et solutions pour améliorer le DPE des bâtiments collectifs.
Dans cette première fiche, Isover dresse le diagnostic et les solutions adaptées aux petits collectifs industriels construits avant 1915.
Cette catégorie représente 13,6 % du parc collectif français, englobant ainsi plus de 2284000 logements.
QUELLES SONT LES CARACTÉRISTIQUES DE CES LOGEMENTS ?
Parois verticales Maçonnerie en pierre de taille ou moellons, ou en brique enduite ou non, présence de torchis ou de pisé possible. Murs en pans de bois avec un remplissage en torchis possible. |
Plancher bas Sur terre-plein, ou caves voûtées maçonnées en pierre de taille. |
Plancher haut/toiture Toiture deux pans, mansardée, ou pans multiples. Grenier ventilé courant. |
OÙ SONT LES DÉPERDITIONS ÉNERGÉTIQUES ?
La déperdition énergétique dans ce type de logement se fait essentiellement par les murs si l’immeuble n’est pas mitoyen (30 %) et par la ventilation (24 %). Les déperditions pouvant être évitées par l’isolation représentent ainsi entre 39 % et 59 %.
COMMENT GAGNER EN DPE ?
Quels travaux prioriser ?
En tête de liste, l’isolation des murs constitue le premier volet à aborder, car c’est généralement le plus grand contributeur aux déperditions thermiques.
L’isolation des murs se fera dans la majorité des cas par l’intérieur côté rue, en raison de la présence récurrente d’éléments architecturaux en façade (modénatures, esthétique des matériaux). Les façades non visibles, côté cour, peuvent être isolées par l’extérieur, afin de ne pas perdre d’espace intérieur.
Pour l’isolation thermique des murs par l’intérieur, la pose d’une membrane de gestion de la vapeur d’eau permettra de maîtriser les échanges de vapeur d’eau, d’éviter les pathologies et d’assurer la pérennité du bâti dans son ensemble. Il faudra également veiller à ce que l’enduit de façade ou le parement extérieur soit imperméable à l’eau liquide et laisse passer la vapeur d’eau.
Pour les caves et locaux techniques en sous-plancher bas : une isolation thermique en panneaux en sous-face de dalle est idéale si la surface le permet. L’isolation en projection se prête bien aux surfaces avec beaucoup de points singuliers et aux surfaces irrégulières.
Une isolation des réseaux d’eau chaude sanitaire et de chauffage permet d’améliorer le rendement des systèmes énergétiques, et donc d’optimiser la consommation d’énergie et le confort des occupants.
Une fois que ces travaux d’isolation ont été réalisés, il devient alors pertinent d’optimiser le système énergétique global du bâtiment. Il est recommandé d’entreprendre le changement des menuiseries si ça n’a pas déjà été fait et, si inexistant, d’installer un système de ventilation contrôlée.
L’isolation des parois opaques* doit s’accompagner de 2 opérations pour maximiser la performance :
- Le remplacement des menuiseries en parties privatives et communes :
- 1 – Adapter la performance et la position de la menuiserie en fonction de l’isolation.
- 2 – Privilégier l’installation de protections solaires extérieures pour les baies exposées et les fenêtres de toit.
- L’installation d’une ventilation :
- 1 – S’orienter vers une VMC simple-flux hygroréglable avec grilles d’entrée d’air obligatoires
- 2 – Étudier la possibilité d’une VMC doubles-flux, plus performante, si l’enveloppe du bâti est étanche à l’air et que la configuration des locaux est favorable.
Cette séquence d’interventions assure une approche progressive et cohérente pour une rénovation énergétique complète.
*Les parois opaques regroupent principalement les murs, le toit, les combles et le plancher.
QUELLES SOLUTIONS UTILISER ?