Alors que le gouvernement a récemment présenté son plan d’action pour un chauffage performant et écologique, les représentants politiques prennent conscience des nombreux atouts du bois énergie pour se chauffer. Ce combustible, première source d’énergie renouvelable de France, est au coeur de toutes les discussions politiques et des enjeux réglementaires actuels.
En mars dernier, le SFCB (Syndicat Français des Chaudiéristes Biomasse) a été consulté par l’Assemblée nationale sur ces questions. Plus que jamais en ordre de marche, le SFCB a fait valoir ses arguments sur le chauffage au bois : De très faibles émissions carbone, une ressource locale et renouvelable, des équipements modernes et performants, et surtout, une filière solide capable de répondre aux besoins grandissants en combustible.
Une sollicitation appréciée par Eric Trendel, président du SFCB, mais qui trahit tout de même encore aujourd’hui, un manque de compréhension chez certains représentants politiques :
« Certains élus ont compris tout l’intérêt et la force du bois énergie pour l’avenir »
« Nous sommes très honorés d’avoir été sollicités par l’Assemblée nationale pour nous exprimer sur les questions du bois énergie et sur l’organisation de notre filière. La biomasse a toute sa place dans le débat public, avec de nombreux atouts à faire valoir autour de la consommation énergétique des logements et du confort d’hiver.
Nous sommes soutenus par des députés, des élus, qui ont pris toute la mesure de ces atouts pour l’avenir. C’est notamment le cas de la député Emilie Chalas, élue de la circonscription de l’Isère, qui a récemment publié un rapport sur le chauffage au bois domestique et la qualité de l’air. Ces initiatives soutiennent et valorisent le bois énergie au niveau politique. Elles permettent aussi de mettre en évidence ses enjeux majeurs, tels que la différenciation entre les appareils de chauffage au bois individuels à foyer ouvert non performants et les appareils modernes, chaudières et foyers fermés, ultra performants et à fort rendement.
Les mesures proposées par les pouvoirs publics actuellement envisagées sont soutenues par le SFCB. Par exemple, le renforcement de la communication auprès du grand public, en hiver, sur l’impact des foyers ouverts, sur les bonnes pratiques ou encore l’intégration du niveau de qualité de l’appareil de chauffage au bois dans le DPE.
« Nous avons encore une marge de progression et un effort de pédagogie à fournir auprès de certaines personnalités politiques. »
Si nous sommes satisfaits des avancées du Gouvernement et que nous nous sentons écoutés, nous avons tout de même une marge de progression et un effort de pédagogie supplémentaire à fournir auprès de certains parlementaires. Par manque d’information, ils restent encore ancrés dans une image très stéréotypée et dépassée du chauffage au bois qu’il s’agit de déconstruire. Représentants de la filière et élus doivent travailler main dans la main pour avancer ensemble vers un futur commun qui proposerait un chauffage confortable, renouvelable et à faible impact environnemental. »
« Représentants de la filière et élus doivent travailler main dans la main pour avancer ensemble vers un futur commun qui proposerait un chauffage confortable, renouvelable et à faible impact environnemental »
Un véritable engouement pour la deuxième Journée Bois Energie
À destination des décideurs politiques, institutionnels, parlementaires, journalistes, parties prenantes et porteurs de projets, la deuxième journée du Bois Energie, dont le SFCB était coorganisateur, s’est tenue le 18 mai dernier en visio-conférence. Elle a rassemblé près de 900 inscrits, 730 connexions et une moyenne de 1600 visionnages au total. Cet engouement atteste de l’importance des enjeux liés au bois énergie, qui ont su mobiliser ses publics
Eric Trendel, président du SFCB, a pu coanimer une table ronde sur les enjeux de la qualité de l’air, rappelant que l’image d’un bois énergie fort émetteur de particules fines est dépassé : « Les progrès réalisés par les constructeurs entre 2005 et 2020 sont énormes : les rendements sont passés de 60 à 90% et les émissions de particules de 180 à 16 mg. »