Le solaire photovoltaïque à BePositive

BePositive à Lyon devient l’un des premiers salons français pour le photovoltaïque. On y trouve des distributeurs, des panneaux photovoltaïques, des kits de montage en toiture et en façade, du stockage d’électricité physique et virtuel.

A BePositive, enphase montrait deux nouveautés sur plusieurs stands : d’une part, les IQ8 Series Microinverters, très puissants et prêts pour le réseau intelligent, conçus pour s’adapter à la dernière génération de modules PV à haut rendement ; d’autre part sa batterie de stockage modulaire IQ Batteries de 3,5 ou de 10 kWh. Doc. PP
Pascal Poggi pour Batimédia

A BePositive, enphase montrait deux nouveautés sur plusieurs stands : d’une part, les IQ8 Series Microinverters, très puissants et prêts pour le réseau intelligent, conçus pour s’adapter à la dernière génération de modules PV à haut rendement ; d’autre part sa batterie de stockage modulaire IQ Batteries de 3,5 ou de 10 kWh. Doc. PP

Après le solaire thermique et le PVT (thermique + photovoltaïque), voici le photovoltaïque au salon BePositive qui s’est tenu à Lyon du 21 au 23 Mars dernier. Nous commençons tout de suite par un exposant que nous ne connaissions pas du tout : Ultraçade Industries.

Le photovoltaïque en façade

Ultraçade Industries est membre du groupe Fimavi, qui, depuis 1986, fournit de la tôlerie pour le bâtiment. L’idée de Jean-Charles Battu, responsable de cette activité, est que pour installer du photovoltaïque sur les bâtiments tertiaires, l’espace de toiture ne suffit pas et qu’il faut. investir les façades. Ultraçade Industries https://www.ultracade.industries/ a développé donc une offre unique de façades 3D actives et positives, intégrant des panneaux solaires photovoltaïques. Le système se compose de seulement 13 pièces différentes à imbriquer pour créer les cassettes en aluminium composite (aluminium, matière de synthèse et laine minérale pour l’isolation thermique). Les tests sismiques et les essais en soufflerie ont déjà été réalisés. Les essais au feu sont en cours pour aboutir à un ATEC, dont le processus est déjà entamé, d’ici quelques mois.

Ultraçade Industries est membre du groupe Fimavi, qui, depuis 1986, fournit de la tôlerie pour le bâtiment. L’idée de Jean-Charles Battu, responsable de cette activité, est que pour installer du photovoltaïque sur les bâtiments tertiaires, l’espace de toiture ne suffit pas et qu’il faut. investir les façades.
Pascal Poggi pour Batimédia

Selon Jean-Charles Battu, Directeur Général de l’activité Ultraçade Industries, le coût du système, sans les onduleurs, revient à 350€/m². Plusieurs couleurs de panneaux sont disponibles, les panneaux photovoltaïques Vertex S de Trina Solar offrent jusqu’à 410 Wc de puissance nominale et sont notamment fournis sur le marché français par le distributeur PowerConnect. La solution sera commercialisée dès la fin du mois d’avril en France.

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La façade3D de Ultraçade Industries ménage des emplacements pour passer les câbles de raccordement et installer les micro-onduleurs.

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Ultraçade Industries présentait notamment à BePositive, deux kits 3D standardisés de pour poser 3,6 ou 6 kWc photovoltaïques en façade de bâtiments tertiaires. Toute l’offre de Ultraçade Industries est fabriquée à Cebazat, près de Clermont-Ferrand.

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Ultraçade Industries dispose de plusieurs autres systèmes : ULTRA Ground des fixations lestées pour la pose de PV au sol ; ULTRA Flat, des cassettes ultra-plates pour la pose de PV sur toiture terrasse ; ULTRA Roof, un système de lestage photovoltaïque pour toiture terrasse et ULTRA Watt, un kit complet Plug&Play prêt à poser au sol, d’une puissance unitaire de 830 Wc que l’on peut monter en cascade deux à deux : 1660 Wc. ULTRA Watt se connecte à une seule prise électrique de la maison, à l’aide d’une fiche WiFi connectée fournie par Tuya. Une application Tuya aussi permet de piloter l’installation et de suivre la production PV de l’installation.

Standardisation des puissances des panneaux photovoltaïques par usage

Il était frappant de constater à BePositive, que trois standards de puissance des panneaux photovoltaïques sont apparus, en fonction des emplois. Le panneau PV pour toiture en pente offre des puissances entre 375 et 450 Wc. Leur puissance est limitée par le poids des panneaux. Pour une installation en toiture en pente, ils doivent pouvoir être manutentionnés par une ou deux personnes. Ce qui limite leur poids entre 20 à 30 kg, donc contraint leur surface et leur puissance.

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Longi exposait son panneau Ho-MO5, typique des offres de panneaux PV pour les toitures en pente : 410 Wc de puissance, un poids de 20,8 kg et un rendement de 21%. La totalité des panneaux PV aperçus à BePositive affichait un rendement ≥ 20%.

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Distribué par Domos, le panneau DUONERGY DN-BT120HJT-A propose 375 Wc de puissance nominale et un rendement de 20,6%. C’est un panneau biverre et bifacial, dont on peut maximiser le rendement en utilisant la production de ses deux faces simultanément : pose sur une toiture terrasse blanche, par exemple, pour bénéficier de la réverbération de la lumière qui illumine la face inférieure. Doc. PP

Pour les toitures terrasses, le plus souvent en étage élevé, les entreprises disposent d’engin de levage pour la manutention des panneaux. Leur poids est moins un problème. Leur puissance nominale se situe entre 450 et 550 Wc. Pour ce marché des toitures terrasses, les panneaux biverre bifaciaux se développent. Pour le segment des fermes solaires au sol, enfin, les panneaux affichent des puissances nominales entre 600 et 750 Wc.

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SOLARWATT, spécialiste du photovoltaïque depuis 30 ans, systématise l’emploi de panneaux biverre bifaciaux pour les toitures terrasse. Sa gamme biverre SOLARWATT Panel vision AM va de 365 Wc (1755 x 1038 mm, 129 demi-cellules PERC M6, 24 kg) pour le modèle 3.0 black à 405 Wc (1722 x 1134 mm, 108 demi-cellules PERC M10, 25,4 kg) pour le modèle 4.0 pure.

Le micro-onduleur s’impose sur les petites installations

Côté onduleur, il est clair que l’architecture en micro-onduleurs – un par panneau PV – a pour l’instant gagné la partie dans les petites installations, essentiellement sur des toitures domestiques. Elle comporte plusieurs avantages. Pour commencer, comme les panneaux ne sont pas montés en chaîne (cascade pour les thermiciens), si un panneau fonctionne mal (défaut, ombre portée, …), il est le seul affecté et non tous les panneaux de la chaîne à laquelle il est raccordé. Deuxièmement, ce qui sort du micro-onduleur, ce n’est pas du courant continu, mais du courant alternatif que tous les électriciens maîtrisent parfaitement et qui facilite l’architecture des raccordements, leurs protections électriques, … Si les micro-onduleurs sont connectés, ce qui est de plus en plus souvent le cas, on peut parfaitement suivre la production du champ de panneaux PV, panneau par panneau, et découvrir rapidement si un panneau donne des signes de faiblesse. Enfin, si le client final veut augmenter son installation, remplacer un panneau vieillissant, c’est nettement plus simple avec des micro-onduleurs. Il n’est pas nécessaire de remplacer l’onduleur centralisé, dont la puissance serait insuffisante, puisqu’il n’y en a pas, par exemple.

Le roi du micro-onduleur sur le marché français est l’américain Enphase Energy. Ses concurrents, comme Huawei et APsystems n’ont pas encore vraiment entamé sa domination. Il présentait son nouveau micro-onduleur connecté iQ8 Series qui prend en charge toutes les puissances de modules PV et les architectures de cellules courantes.

Ces nouveaux micro-onduleurs iQ8 prennent place au sein de l’offre Enphase Energy System, avec le nouveau stockage d’électricité IQ Battery, l’IQ Gateway qui connecte l’installation à internet ou à une GTB et avec le logiciel de surveillance et d’analyse Enphase App pour suivre le fonctionnement de l’installation.

Si l’architecture en micro-onduleurs s’impose, elle demeure largement dominée par Enphase Energy. Ses concurrents, comme APsystems ne parviennent pas encore à menacer sa part de marché.
Pascal Poggi pour Batimédia

Si l’architecture en micro-onduleurs s’impose, elle demeure largement dominée par Enphase Energy. Ses concurrents, comme APsystems ne parviennent pas encore à menacer sa part de marché.

Le stockage d’électricité, virtuel et réel

On voyait aussi à BePositive plusieurs solutions de stockage d’énergie en batteries : celle de Technideal, celle d’Enphase Energy, celle de Growatt, celles distribuées par Rexel, … Le coût du stockage d’électricité en batteries tend à baisser lui aussi. Ce n’est qu’un début, puisque le projet de révision de la Directive Européenne sur l’Efficacité Energétique des Bâtiments, qui devrait être finalisée à la fin de l’année, réclame du solaire sur tous les bâtiments neufs et à chaque rénovation de bâtiment, ainsi que le développement du stockage d’électricité dans les bâtiments. Il est à peu près certain, qu’à travers l’Europe, la solution photovoltaïque et stockage d’électricité s’imposera pour construire des bâtiments à énergie positive ou « neutres en carbone » comme le dit la Directive européenne.

En attendant, à BePositive, d’Enphase Energy montrait sa iQ Battery, un stockage d’électricité modulaire dans des batteries Lithium-Fer-Phosphate, de 3,5 kWh de capacité pour une puissance de 1,28 kVA ou de 10,5 kWh pour 3,84 kVA.

Growatt avait commencé avec des batteries de stockage, il y a une petite dizaine d’années. L’industriels chinois a maintenant élargi son offre : batteries monobloc de 2,5 jusqu’à 125 kWh, batteries modulaires, onduleur, automate de gestion pour décider quand stocker, déstocker, faire appel au réseau en fonction des besoins du bâtiment, chargeurs de véhicules électriques, etc.
Pascal Poggi pour Batimédia

Growatt avait commencé avec des batteries de stockage, il y a une petite dizaine d’années. L’industriels chinois a maintenant élargi son offre : batteries monobloc de 2,5 jusqu’à 125 kWh, batteries modulaires, onduleur, automate de gestion pour décider quand stocker, déstocker, faire appel au réseau en fonction des besoins du bâtiment, chargeurs de véhicules électriques, etc.

A BePositive, les onduleurs et systèmes de gestion victron energy étaient associés aux stockages d’énergie Pylontech.
Pascal Poggi pour Batimédia

A BePositive, les onduleurs et systèmes de gestion victron energy étaient associés aux stockages d’énergie Pylontech.

Le stockage virtuel d’énergie de MyLight Systems

MyLight Systems pilote les installations photovoltaïques domestiques depuis 2014 pour maximiser l’autoconsommation. L’entreprise présentait plusieurs nouveautés à BePositive : un nouveau panneau PV, une borne de recharge et Mysmart PPA.

Innovation de l’année, Mysmart PPA a été rendue possible par le fait que MyLight Systems est devenu distributeur d’électricité. C’est une solution d’autoconsommation optimisée pour les entreprises. Mysmart PPA – MSPPA, comme ils disent – sécurise une partie de leur consommation à un prix fixe. MSPPA permet aux entreprises équipées en installations PV de vendre leur surplus aux particuliers par des contrats de longue durée, à prix bonifié et indexé sur le TRV. Avec un contrat MSPPA, MyLight installe chez un industriel ou un client tertiaire, une centrale solaire de production PV durable avec panneaux bi-verre bifaciaux garantis 30 ans, un coffret de gestion d’énergie connectant les équipement consommateurs locaux (chauffage, climatisation, borne de recharge, eau chaude, process…) à la production photovoltaïque pour optimiser l’autoconsommation, un outil de communication de la démarche environnementale du client et un contrat d’achat du surplus durant 20 ans à 10c€/kWh, prix indexé au tarif réglementé de la CRE.

Le nouveau panneau bi-verre PV de 425 Wc de MyLight Systems, baptisé Quartz Bifacial pèse 24,5 kg, offre 425 Wc de puissance nominale. Il est constitué de mi-cellules Type-N, et affiche une baisse de puissance linéaire pour atteindre 87,4% de la puissance nominale au bout de sa 30ème année de garantie.
Pascal Poggi pour Batimédia

Le nouveau panneau bi-verre PV de 425 Wc de MyLight Systems, baptisé Quartz Bifacial pèse 24,5 kg, offre 425 Wc de puissance nominale. Il est constitué de mi-cellules Type-N, et affiche une baisse de puissance linéaire pour atteindre 87,4% de la puissance nominale au bout de sa 30ème année de garantie.

Ondine Suavet, DG et co-fondatrice de MyLight Systems, présentait MyLight EV Charger, une borne de recharge intelligente, intégrée dans l’écosystème MyLight pour maximiser l’autoconsommation PV.
Pascal Poggi pour Batimédia

Ondine Suavet, DG et co-fondatrice de MyLight Systems, présentait MyLight EV Charger, une borne de recharge intelligente, intégrée dans l’écosystème MyLight pour maximiser l’autoconsommation PV. L’automate embarqué de la borne, lui permet de gérer de manière autonome le meilleur moment pour recharger le véhicule, en fonction des objectifs de ses utilisateurs. MyLight EV Charger est disponible en monophasé et en triphasé. Elle fonctionne selon 3 modes de recharge : le mode rapide associe réseau et PV pour recharger le plus vite possible, la charge optimisée est organisée par le chargeur en fonction de l’énergie disponible, le mode solaire limite la recharge du véhicule uniquement à l’énergie solaire non-utilisée dans la maison.

Voilà, nous allons revoir de nombreuses solutions photovoltaïques, sans doute différentes, au salon BAU à Munich à partir du 17 avril, puis au salon Intersolar, à nouveau à Munich en juin. Intersolar est le plus grand salon européen consacré à toutes les choses solaires.